Elisabeth Kubler-Ross – La pionnière des soins palliatifs
(8/7/1926 à Zurich – 24/8/2004)
Célèbre médecin psychiatre suisse, Elisabeth Kübler Ross (est reconnue dans le monde entier comme une spécialiste et une pionnière dans le domaine de la thanatologie. On l’appelle souvent « la Dame de la mort ou du mourir ».
Elle fut la première à oser lever le tabou sur la mort, ce qui s’explique par la dominante plutonienne de son thème (Pluton/planète de l’inconscient et de la mort est conjoint à son Soleil/identité ; Saturne, planète de la recherche, est l’anse d’un modèle seau et se trouve en Scorpion maison VIII, signe et secteur lié à la mort).
Dotée d’une extrême sensibilité psychique (Soleil en Cancer et une dominante en signes d’eau) et d’une grande qualité de compassion (ascendant Poissons), elle consacra la majeure partie de sa vie à se dévouer aux autres en les accompagnant dans leurs souffrances et les derniers moments de leur vie sur Terre.
L’amas planétaire en Cancer dont le Soleil, la Lune et Pluton montre la fragilité émotionnelle et affective d’Elisabeth qui lui a valu bien des souffrances lors de sa petite enfance.
Née triplée et ne se sentant pas désirée, elle aborda la vie avec une grande insécurité affective (T-carré dans les signes fixes : karma au niveau du sentiment) et un problème d’affirmation et d’estime d’elle-même (Lune noire en Lion/identité et Soleil/identité carré Mars/affirmation).
Cependant, sa force intérieure et sa combativité (Soleil conjoint Pluton trigone Saturne) l’ont poussée à se dépasser et à conquérir son autonomie en quittant le cocon protecteur de sa famille (stellium en Cancer maison IV/sécurité, cocon, et T-carré sur Saturne en Scorpion/Détachement, autonomie).
Elle réussit à transcender ses blessures personnelles en rencontrant des personnes ayant vécu une souffrance et une misère bien plus grande que la sienne.
Vers ses 19 ans (âge du retour des nœuds lunaires), moment privilégié pour ressentir des bribes de son but de vie (nœud nord), elle se confronte à la mort d’une enfant dans un camp de concentration qui a laissé pour seule trace un dessin représentant un papillon.
Cet événement touchera profondément Elisabeth et elle en fera un des fondements de sa mission de vie. Elle suivra des études de médecine pour guérir la souffrance des autres et approfondira son questionnement existentiel à travers ses recherches dans le domaine de la mort et de l’au-delà (Saturne/recherche en Scorpion maison VIII/mystère de la mort et de l’au-delà, dont le maître Pluton est conjoint à son Soleil et à son nœud nord/but de vie).
Sa confrontation à la mort l’aide à dépasser son insécurité affective, sa peur de la solitude (T-carré fixe/karma d’attachement possessif) qu’elle va transmuer en don d’amour pour les autres. La chenille se métamorphose en papillon…
Dans le cadre de son activité professionnelle, Elisabeth va développer une écoute profonde et une empathie qui lui permet de toucher le cœur des êtres, de communiquer profondément avec les malades, y compris avec ceux qui ont perdu l’usage de la parole (triangle mineur dont la focus est Vénus/cœur en Gémeaux/communication en maison III/communication ; Mercure, maître des Gémeaux est conjoint à Neptune/écoute et empathie, en maison VI/travail et vie quotidienne).
Ce qui est amusant c’est de remarquer que le papillon restera un symbole important pour Elisabeth et nous retrouvons justement la configuration des « ailes de Papillon » (appelée également « ailes d’Ange») dans son thème natal !
Cette configuration représente la capacité de métamorphose, de transformation qu’Elisabeth a opérée vis-à-vis d’elle-même et aussi son potentiel pour élever sa pensée à un niveau spirituel, faisant d’elle une créatrice inspirée.
Tout son travail de recherche sur la mort l’amène à vivre des expériences spirituelles, à contacter son Ange, son « ghost » comme elle l’appelle. (Configuration des Ailes de papillon ou des Ailes d’Ange). Elle se fait alors la messagère de l’espérance.
A travers ses écrits, elle présente la mort, non comme une fin, mais comme un passage, le franchissement d’un seuil. Dans son livre « La mort est un nouveau Soleil » (Pluton/mort conjoint au Soleil), elle dit : “ L’expérience de la mort est identique à celle de la naissance. C’est une naissance dans une autre existence ”.
Dans son livre « La mort, dernière étape de la croissance », elle évoque : “ La mort est la dernière étape de la croissance en cette vie. Il n’y a pas de mort finale. Seul le corps meurt. Le Soi ou l’Esprit, peu importe comme on l’appelle, est éternel ”.
Lors de sa présence auprès des personnes en phase terminale, elle observe et détermine les différentes étapes que l’on rencontre avant la mort : refus, colère, marchandage, dépression, acceptation. Tout l’art consiste à accompagner la personne dans ses différentes phases jusqu’à l’acceptation et la sérénité finale, faisant de ce processus un cheminement initiatique, de réelle croissance.
“ L’affrontement avec la mort peut être très pénible et on peut être tenté de l’éviter et de fuir la confrontation. Mais si vous avez le courage de l’assumer quand elle se présentera dans votre vie, de l’accepter comme une partie importante et valable de la vie, alors vous croîtrez, que vous affrontez votre propre mort, celle de quelqu’un qui est confié à vos soins ou celle d’un être cher ”.
Il en va sans dire que tout l’apport d’Elisabeth dans le domaine de la mort et de l’accompagnement ne s’est pas fait sans épreuves et défis à relever. Démystifier le tabou de la mort dans notre société ultra matérialiste qui fait tout pour la masquer ne peut pas se faire sans heurts.
Mais courageuse, avec un côté rebelle et novateur assez marqué (Mars en Bélier/pionnier et Uranus/originalité, nouveauté inaspecté en maison I), Elisabeth puisera dans ses ressources intérieures pour sortir des rangs établis, affirmer ses idées malgré des retours agressifs et même de haine (Soleil carré Mars/agressivité). Même si elle a pu à certains moments se retrouver seule, elle ne déviera pas de sa mission.
En plus de ses livres connus dans le monde entier, elle a créé le premier centre de soins palliatifs aux Etats-Unis, plusieurs antennes de son association sont également actives dans différents pays. Elle a créé également le centre Nanti Shalaya, un lieu de repos et de soins, et a également beaucoup œuvré pour les enfants malades. (On retrouve bien dans tout cela dans l’accomplissement de son but de vie, avec le Nœud nord en Cancer/fin de vie, en maison V/Créativité, conjoint au Soleil-Pluton/mort et transformation).
Remercions cette héroïne des temps modernes pour le terrain qu’elle a débroussaillé dans le domaine délicat de la fin de vie. Il y a encore tant à faire…
Finissons par un message d’encouragement, cité dans son livre « La mort, dernière étape de la croissance » : “ Celui qui comprend que le jour auquel il s’éveille pourrait être le dernier prend le temps de croître ce jour là, de devenir lui-même et de rejoindre les autres. Il est URGENT que chacun s’engage à cette croissance, peu importe combien de jours, de semaines, de mois ou d’années il lui reste à vivre… Le monde a un besoin désespéré d’humains dont le niveau de croissance personnelle leur permet de vivre et de travailler avec les autres dans la coopération et l’amour, de s’occuper des autres. ”
Sylvianne
(J’ai pour ma part oeuvré en associations de soins palliatifs plusieurs années dont un an dans l’association EKR à Paris dans l’accompagnement aux endeuillés)
Sites consacrés à Elisabeth Kübler Ross :
http://www.elisabethkublerross.com/